Une image est générée par un système de surveillance dans une zone de conflit. Un satellite, placé à 36 000 kilomètres de la terre, capture le visage d'une personne. La photographie est envoyée, en temps réel en format crypté, à un nodal de la NSA qui reçoit 604 800 terabytes d'information par jour. Cette image prise par le satellite se croise avec des e-mails, trafic internet, appels téléphoniques, profils biométriques, géolocalisation. Pour créer des relations entre ces éléments, on utilise un système de « semi-supervised machine learning » (apprentissage statistique semi-supervisé).

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Un algorithme de Cascade traite les informations, il met de côté celles qui ne concernent pas les sujets sensibles et lance des alertes lorsque certains mots clés comme Taliban, Leader, Bomb apparaissent dans les messages d'une personne ciblée. Le croisement de ces informations aboutit à la création d’une cible qui est, ensuite, surveillée par périodes de quinze minutes. On estime que la personne figurant sur la photographie prise par satellite génère de trop nombreuses alertes lancées par les mots clés identifiés. On constate également qu’elle n’aurait pas dû être à l'endroit où on l’a trouvée au moment où la photographie a été prise. Elle devient suspecte alors qu’aucun spécialiste n'a jamais vérifié que le système de reconnaissance faciale du satellite a bien photographié un être humain et non un visage dessiné par la forme d’un nuage ou un reflet sur un lac.