One Big Economy of the Sun est une installation audio- visuelle questionnant l'impact géopolitique des forces extractives qui façonnent le territoire. Écrit à partir de rumeurs, de *fake news *et de tweets viraux, ce puzzle narratif interroge la manière dont les informations alimentées par des algorithmes façonnent notre mémoire. Depuis 2006, des milliers de travailleurs chinois arrivent chaque jour en Algérie pour travailler. Recluse dans les hébergements rattachés aux chantiers sur lesquels elle travaille, cette main-d'œuvre exilée vit dans l'isolement, en marge de la société algérienne. Le refus de prise en charge des morts par les entreprises de construction a conduit à la disparition mystérieuse de corps d'ouvriers après des accidents de travail. Cette politique remet en cause la continuité d'une mémoire collective pour ces travailleurs, fantômes effacés de l'histoire.

La crise climatique affecte particulièrement l'Afrique du Nord de manière terrible et profonde, amplifiant des problèmes de longue date et accentuant les inégalités socio-économiques. One Big Economy of the Sun vise à articuler un questionnement métaphysique autour de la lumière comme forme de mémoire. Éclairé par un soleil artificiel, ce monde sans nuit incarne l'utopie capitaliste d'une croissance infinie. Comment se souvenir de ceux qui sont devenus invisibles ? Travailleurs exilés et fantômes d'une quête énergétique.