Par la suite, je ne pensais à ça qu’avec moi-même - Installation de Faye Mullen

Par la suite, je ne pensais à ça qu’avec moi-même

image de l'oeuvre Par la suite, je ne pensais à ça qu’avec moi-même de Faye Mullen

De Faye Mullen, installation 2015

Diffusions
  • 2015 - Exposition Panorama 17 au Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing de Tourcoing (FR)

À la fois forme de division et symbole de protection, de délinéation, de séparation et d’arrêt, le mur se déplace ici en profondeur. L’installation Par la suite, je ne pensais à ça qu’avec moi-même déploie une architecture brute accueillant l’exposition tout en la déstabilisant avec un dispositif de mur mouvant. Dans l’épaisseur de ce dernier, deux voix accompagnent le mouvement et révèlent la relation intime de sœurs séparées qui se manifeste matériellement par ce mur qui divise. Enregistré durant une performance où l'artiste aura éprouvé la durée d'un enfermement, le dialogue, dans sa forme, convoque moins la sémantique que la mélodique, offrant des silences, des syllabes, des chevauchements définis par une mise en espace sonore. Ce dialogue, oscillant entre deux monologues murmurés par la même voix, se forme moins d’un désir de mise en scène que de mise en abyme. Ces deux voix portées par mimétisme et par une conscience accrue de la représentation où l'échec semble s’épaissir dans la durée. Selon la temporalité, l'illusion de l’œuvre est déconstruite et reconstruite lentement en fonction des voix perméables au dispositif dont elles font partie. En dénonçant le fait qu'elles ne sont qu'« images sonores », elles soulignent la faille innée de la représentation. Désorientés dans un espace physique dont la profondeur est variable, nous sommes peu à peu face à l’évidence que l'objet d'art ne reste jamais fixe. Cet espace mental rend visible une lutte interne vers le deuil : traverser ce mur, retrouver l’autre. L’espace sororal tisse un langage qui met en lumière ces deux sœurs là où le visible est dérisoire. Les mots flottants ne prennent pas de forme concrète, seuls dans leur trace qui s’efface sans cesse, ils annoncent l’oubli tangible là où une compression prend la forme d’une éclipse.

Remerciements Thanks

David, Yasmina, Sebastien, Kai-Chun, Pauline, Daphné, Dane, Efthimis, Kate, Riikka, Randa, Guillermo, Raphaël, Léo, Bárbara, Jonathan, Justine, Maral, David, Thibaut, Clio, Lukas, Kevin, Rajwa, Lawand et Gabriel. Merci à Cyril Teste, Eric Prigent, Daniel Dobbels, Jacky Lautem, Madeleine Van Doren, Didier Semin, Valérie Grall, François Bonenfant, Christophe Gregorio, Blandine Tourneux, François Bedhomme, Pascale Pronnier, Pascal Buteaux, Valérie Delhaye, Lucie Ménard, Alain Fleischer, Sébastien Cabour, Cyprien Quairiat, Laurent Delplanque, Antoine Villeret, Jean-Marc Delannoy et Antoine Rousseau de Metalu.net. Trois sœurs, April, Melanie et Stacey Nina-Jean.

Crédits Credits

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    Teaser
    Processus de création
      Par la suite, je ne pensais à ça qu’avec moi-même
    Partenaires
    • Métalu.net
    • Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing

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