Âtman est une performance au croisement des neurosciences et de la danse. À l’aide d’une technologie électro-encéphalographique, les ondes cérébrales d’un performeur sont traduites en temps réel en ondes sonores. Une danseuse le rencontre, ce duo se développe autour de la question de l’autre. « Le projet est une recherche sur l’être, sur la présence, sur la rencontre. Nous nous sommes inspirés du yoga, du butô, du Ma, pour nous lancer dans l’exploration du mouvement et de l’immobilité. Les états modifiés de conscience et la méditation ont pleinement fait partie de la recherche depuis son commencement. Nous étions à la recherche de quelque chose qui soit à la fois intime et commun, partagé. Cette essence universelle, Âtman en sanscrit, est l’objet de cette pièce. Nous proposons une expérience, une invitation à voir l’invisible. Il est demandé aux performeurs une vérité simple et très complexe, qui est ce que l’on peut appeler la présence. Être au présent, être là. C’est une manière de mettre la lumière sur des choses oubliées parce qu’invisibles. Au commencement il y avait ce désir d’écouter la musique intime de l’esprit, du corps à l’oeuvre. Ici, tant pour les spectateurs que pour les performeurs, il s’agit probablement de résonner – au sens de la matière brut qui résonne – ensemble, de façon collective et individuelle, à l’intérieur des formes sonores qui étendent l’espace de cette expérience. »