Re:walden matériau thoreau - Performance de Jean-François Peyret

Re:walden matériau thoreau

image de l'oeuvre Re:walden matériau thoreau de Jean-François Peyret

De Jean-François Peyret, performance 2010

Diffusions
  • 2010 - Exposition Panorama 12 au Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing de Tourcoing (FR)

En juillet 1845, dans un bois près de Concord (Massachusetts), Henry-David Thoreau, 27 ans, et qui n’a pas encore inventé la désobéissance civile, construit de ses mains une cabane, au bord d’un étang, Walden. Il y séjourne solitaire deux ans et deux mois. Redevenu « hôte de la vie civilisée », il passe 7 ans à écrire le livre nourri par cette expérience, Walden ou La vie dans les bois. Soit près de 400 pages. À 40 à l’heure de moyenne, une bonne dizaine d’heures de lecture « profonde », comme on l’appelle, sera nécessaire pour arriver à la dernière phrase : « le soleil n’est qu’une étoile du matin ». Maintenant, sachant que, selon les chiffres officiels, le temps de visite d’une installation est de 4 minutes 48 secondes, on comprend le drame de l’installateur, et qu’il n’y a pas que Paris qui est difficile à mettre en bouteille. Une gageure ? Oui, car on nous objectera toujours qu’à écriture profonde, solitaire et concentrée, lecture pareille, et qu’il n’y a de bon lecteur qu’assis (ou couché). Gageons pourtant qu’à l’ère numérique, nos cerveaux, habitués, pour le meilleur ou pour le pire, d’accord, à de nouvelles navigations, sont parés, sensoriellement parés, pour l’aventure : une déambulation dans notre cabane, à la fois boîte à musique, boîte à images et moulin à paroles. Toute machine est une machine de/à mémoire. La nôtre combinera aléatoirement (toute machine est aussi une combine) des souvenirs réels ou recombinés, une vraie fausse mémoire commise en commun. Crime véniel. Des comédiens, un architecte, un musicien, un vidéaste, un magicien de la technique et un metteur en scène (le raton laveur de l’affaire) ont été vivre dans Walden comme Thoreau est allé vivre au bord de Walden. Expérience pour expérience. Ils ont construit cette cabane à visiter en marchant, hommage à l’auteur, le même, de L’Art de la marche. Idéalement, c’est-à-dire, en l’occurrence, mécaniquement, la ballade durerait de 4 minutes 48 secondes à 10 heures. Disons donc 20 minutes. Mais renouvelables.

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Partenaires
  • Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing

Oeuvres de Jean-François Peyret produites par Le Fresnoy :

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