Un regard sur l'utopie, un regard sur l'histoire et un regard sur la perspective. Un musée du Louvre sans oeuvre et sans public. Conséquence d'une catastrophe, uchronie ou anticipation, on entre dans la fiction d'un abandon. Des images d'une netteté troublante, à l'équilibre trop parfait, au chromatisme trop contrôlé. Un médium qui n'a pas trouvé son statut. Parce qu'il n'en a pas, ou parce qu'il est composé de tous ceux qui ont été expérimentés jusque là . Parce qu'il n'est ni de la photo, ni de la peinture. Parce qu'il est encore un interstice et un espace à investir. Parce qu'il est omniscient et se développe à toute vitesse, mais qu'il fuit toujours sa reconnaissance. Dans une fenêtre flottante, un format qui se prend au jeu de se mesurer à la photographie et une série qui se mesure à l'esthétique considérée comme site, dans un des plus grands musées du monde. Une perspective monumentale, qui figure son absence. Une prédestination de l'utopie qui, une fois formulée, s'effondre dans le silence, l'absence et le retrait.