Ce film a pour volonté de relire l'histoire du cinéma Hollywoodien sous la thématique de la catastrophe. Métaphore qui intervient ici comme une rupture, c'est-à-dire une mise en forme sous un mode de représentation autre. Alors le film lui-même suppose une action catastrophique de la pensée par ce passage d'un mode de représentation à un autre, comme un changement dissipatif de formes. Dans cette visibilité nouvelle, ces effets d'accumulation, de brouillage, ces images renaissantes acceptent ' un scénario catastrophe ' se risquant à une superposition des sens, perspective du ' ground zéro '. Par la mise à distance de leur origine, elles illustrent une volonté d'exploration et de perturbation du langage cinématographique pour trouver un autre possible... Circonférence parallèle symbolisée par le travail sur les différents supports. L'effet de cette altération est ressenti comme quelque chose de l'ordre de l'expérience, perturbation émotionnelle et sensitive sur ces représentations médiatiques, production hollywoodienne, machine à rêve... Ici dé-fragmentées, diffractées, désorganisées dans ce temps et cet espace qui oscillent, flottent sans cesse pour essayer d'inventer, d'ouvrir dans ce flux constant d'images et de sons des brèches, des failles fondant dans une pâte molle l'origine, la fin, l'invisible et l'innommable... La bande son, composée de fragments d'origines diverses, s'oriente aussi autour du principe d'échantillonnage et de manipulation de matériaux déjà existant.