AVEC ANDRÉ S. LABARTHE ET HRAïR HRATCHIAN La performance Hands Up Motherfucker avec André S. Labarthe et Hraïr Hratchian a eu lieu le 6 avril 2005 dans la Grande Nef du Fresnoy Studio national des arts contemporains. Elle a consisté en la synchronisation des altérations dans la taille de l'image de la rétroprojection avec les composantes physiques du souffle de l'acteur. La programmation a nécessité une analyse des divers paramètres variables de la respiration soit son timbre, sa fréquence, son hauteur, son amplitude et son intensité. Avec l'aimable soutien de Massimiliano Simbula pour le développement technique, Xavier Tauveron (caméra), Julien Tarride (performance vocale, ingénieur du son, mixeur), Grégory Bar (Électro) et Alexandra Dufaux (chargée de production).

Démarche artistique Une série de cinq essais visuels sous forme de performances-vidéo interroge certains stéréotypes formels empruntés en partie à l'histoire de la peinture et à celle de la photographie – notamment ceux qui préfigurent le cinéma et qui l'ont fortement influencé (réf. Saut d'obstacle 'Animal locomotion' d'Eadweard Muybridge 1830-1904). Un grand nombre de concepts ou d'éléments formels pouvant sembler récurrents au sein de ces deux disciplines sont explorés, renouvelés et réinscrits dans un cadre cinématographique traditionnel et actuel. La réflexion d'ensemble de ces essais s'organise autour de trois axes ; le premier propose des mises en scène empruntées aux genres picturaux traditionnels, le deuxième repose sur des situations issues du cinéma historique et le troisième se définit par une approche formelle plus abstraite mise en évidence du support filmique comme matériau plastique. Le principe méthodologique sur lequel ces essais s'appuient me permet d'associer l'étude des formes dans leurs liens à leurs fonctions et, plus largement, celle de l'oeuvre associé à ses usages sociaux. La production cinématographique se fera à travers un renouvellement des schémas classiques des genres étudiés et dans la création d'une nouvelle signification par le biais du processus de montage des films – ce processus repose en partie sur des principes d'engendrement d'un espace géométrique traditionnel et non traditionnel – principes qui, a posteriori, apparaissent sur l'écran plastique par un retour historique qui déborde largement le cadre du cinéma.