Événements
HAPPY [WEEK] END [DE PÂQUES]
Événement de clôture de l'exposition
Entrée et visites guidées gratuites
Le samedi 20 et dimanche 21 avril de 14h à 19h.
- Visites guidées à 15h00, 16h00, 17h00
Et visites spécifiques pour les enfants
- Espace CREA'KIDS
Espace de liberté créative pour les enfants
- Tea Time
Tout au long de l'après-midi, un moment de détente convivial, thé, jus de fruits, chocolats de Pâques et petits gâteaux.
Vernissage
Vendredi 1er février à partir de 18h00
18 h — Ouverture de l’exposition
20 h — Performance Enthalpy of Fusion d’Anna Katharina Scheidegger.
L’artiste nous offre sa vision d’un monde fragile et d’une nature endolorie à travers une performance sur la glace mêlant à la fois une approche ethnologique et environnementale.
Carte blanche à Jean-Christophe Bailly
Lundi 18 mars à 19 h — Gratuit
Séance de la Cinéthèque en la présence de Jean-Christophe Bailly.
Depuis plus de trente ans, Jean-Christophe Bailly a publié une vingtaine de livres qui, le roman mis à part, arpentent tous les champs de l’écriture : essais (philosophiques ou esthétiques), poésie, journaux, théâtre. Qu’il commente un texte de Baudelaire ou de Benjamin, s’interroge sur l’évolution de la forme architecturale, observe le silence des animaux, analyse l’oeuvre d’un peintre, étudie un passage de Plutarque ou jette un pont entre une photographie de Talbot et les images d’Hiroshima, Jean- Christophe Bailly nous prendra par le bras en nous invitant à regarder un film.
L’exposition sera ouverte exceptionnellement le lundi 18 mars de 14 h à 19 h.
Conversation au Jardin Botanique de Tourcoing en compagnie de l’artiste Juan Pablo Villegas et Pascale Pronnier la commissaire de l’exposition le laboratoire de la nature
Dimanche 24 mars à 16 h — Gratuit sur réservation - Rendez-vous à l’entrée du Jardin Botanique.
D’après le Jardin est un projet de l’artiste mexicain Juan-Pablo Villegas qui créera une installation sonore à l’intérieur du Jardin Botanique de Tourcoing, composé d’un parc paysager, un jardin à la française et une partie à l’anglaise et de serres pédagogiques Haute Qualité Environnementale. Les visiteurs seront invités, à l’automne 2019, à se promener et écouter différentes pièces sonores faisant référence aux différentes communautés mexicaines qui communiquent en faisant référence au grand orchestre de la nature . Tout un programme !!!
L’artiste vous propose de découvrir en avant-première le projet de son installation sonore et de terminer la conversation en buvant les tisanes issues des plantes du jardin dans l’ancienne maison Leplat, abritant un musée horticole de plâtre du 19 siècle.
Rendez-vous à l'entrée du Jardin Botanique.
Gratuit sur réservation : accueil@lefresnoy.net / +33 (0)3 20 28 38 00
Expo-Brunch
Dimanche 24 mars de 10 h à 12 h 30
Fêtons ensemble le début du Printemps !
Petit déjeuner, visites guidées et activités pour les enfants.
Plein tarif individuel 8 €, tarif enfant 5 € (jusqu’à 7 ans inclus), gratuit jusqu’à 3 ans.
Sur réservation.
Exposition en continu jusqu’à 19 h.
Week-end musées Télérama
Samedi 23 et dimanche 24 mars
Entrée gratuite sur présentation du Pass disponible dans les numéros de Télérama des 14 et 21 mars.
Exposition du 2 février au 21 avril 2019
Télécharger le programme de l'exposition
Le laboratoire de la nature traite de la représentation de la nature et plus particulièrement du rapport que l’homme occidental entretient avec la nature, à partir de la construction des discours scientifiques, révélant le goût de l’homme pour la classification et la collection. Cette exposition évoque, en parallèle, la modernité des inventeurs de la photographie à une époque où les réflexions scientifiques bouleversèrent le regard de l’homme sur la nature, sujet contemporain par excellence. Ces images anciennes sont souvent ressenties comme des métaphores de la condition humaine. Les inventeurs de la photographie ont ouvert les champs artistiques au-delà de la représentation des sujets classiques de la nature.
C’est le rôle d’une institution telle que Le Fresnoy de construire des passerelles entre les langages numériques et les procédés anciens, et de porter un regard sur des procédures techniques qui sont également des processus mentaux.
Cette exposition constituée d’installations, de photographies, de films, présente des oeuvres utilisant les technologies les plus contemporaines pour revenir à la naissance du médium photographique.
L’origine de cette exposition est un hommage contemporain à William Henry Fox Talbot. Connu pour être l’inventeur d’un procédé photographique qui porte son nom, W. H. F. Talbot, né en 1800 en Angleterre, est un homme de sciences : membre de la Royal Astronomical Society, mathématicien, philologue, poète et botaniste. Talbot travaille notamment sur des questions touchant à la lumière et à l’optique, il revendique une démarche scientifique moderne fondée sur l’expérimentation et remet en scène les étapes de sa propre démarche scientifique.
Une des questions importantes soulevées par les premiers essais photographiques de Talbot, à savoir les dessins photogéniques, concerne précisément le rapport à la nature. Ces oeuvres peuvent être comprises comme une application des théories romantiques, ce qui était auparavant reproduit par la main de l’homme est désormais entièrement révélé par l’élément lui-même : la photographie permet de voir les détails, les nervures, le limbe, etc. La photographie révèle en quelque sorte, le langage de la nature. Ce qui est encore plus net dans le cas du calotype.
Tout se passe comme si le daguerréotype était le miroir de la nature et que le calotype était amené à devenir le crayon de la nature, devenu le titre du premier ouvrage au monde illustré par la photographie publié par Talbot lui-même. Vers 1839, nous assistons alors à la production de nouvelles images qui, par la nature de leurs supports et par leurs finalités, ont mis en mouvement le procédé historique de la modernité.
Une première oeuvre de l’exposition, intitulée Thresholds (2015) (Le commencement) de l’artiste anglais Mat Collishaw s’inspire directement de la toute première exposition, en 1839 à la King Edward‘s school à Birmingham, des oeuvres de W. H. F. Talbot. L’artiste nous ouvre les portes du passé. Mat Collishaw a reconstitué méticuleusement l’exposition de 1839 en réalité virtuelle 92 Photogenic drawings, des ouvrages tels que Illustrations of manufactures, Inventions and models, des objets inventés par Talbot lui-même tels que Philosophical instruments qui redeviennent virtuellement accessibles. Le visiteur est invité à se promener librement dans une pièce reconstituée physiquement.
Hicham Berrada conjugue intuition et connaissance dans l’art de l’imaginaire et des méthodes des sciences, en particulier de la biologie, de la chimie et de la botanique. L’artiste met en scène une nature primordiale dans ses films et ses installations, il convoque des puissances de vie. L’oeuvre intitulée Mesk-ellil (2015), en français Le musc de la nuit, est une sorte de jasmin qui ne fleurit que de la tombée du jour à l’aube. En intégrant dans son installation ses arbres de jasmin, Hicham Berrada s’invente en maître alchimiste développant un univers dans lequel il joue de la modification des paramètres de l’environnement naturel.
Lisa Oppenheim aborde l'histoire de la photographie depuis les innovations de William Henry Fox Talbot jusqu'aux médias du XXIe siècle. Cette artiste américaine, dont la pratique se positionne dans le courant de la photographie conceptuelle des artistes de la Pictures Generation et du cinéma structuraliste, explore les interactions entre une image, sa source et le contexte dans lequel elle se trouve. Elle active l'imagerie et les techniques historiques et contemporaines de la photographie pour prendre en compte les changements de la technologie et leurs conséquences dans l'interaction d'une image et son regardeur.
Mark Dion explore les croisements entre art et sciences, visions et production de connaissance, collection et modes de présentation. En prenant la place d’un scientifique amateur, d’un historien ou d’un biologiste, Mark Dion porte un regard souvent critique sur les relations entre culture et nature. Des objets récupérés dans divers lieux ; l’artiste crée des mises en scène où le pragmatisme scientifique côtoie une mise en espace aux codes esthétiques contemporains.
Anna-Katharina Scheidegger montre des phénomènes urbains, les signes architecturaux, le lien entre l'architecture, pouvoir et société, passé et futur. Autour de ce thème, elle travaille en photographie, en film et en vidéo, en affirmant la primauté du documentaire – qu’elle est toujours en train de redéfinir et de préciser. Au fur et à mesure son travail l’a amené progressivement vers des sujets pesants, difficiles. Elle travaille de plus en plus souvent sur des gens à la marge de la société, attiré par ces extrêmes, obsédé de s’approcher au bord de l’envergure des modèles de vie possibles.
Hideyuki Ishibashi est un poète de l’ombre. Que se passe-t-il subitement si les ombres prennent le pas sur la lumière ? Par ailleurs, cet artiste inventeur revisite les techniques de la pré-photographie pour aller vers l’invention photographique. En concevant au Fresnoy cette installation photographique intitulée Macula, il nous invite à revivre l’acte photographique.
Anaïs Boudot est en concordance avec la démarche artistique de Hideyuki Ishibashi ; elle poursuit également un travail autour des processus d’apparition de l’image et de l’exploration des techniques photographiques. Par des allers et retours constants entre argentique et numérique, accusant ou amenuisant la frontière qui les distingue, elle cherche à interroger les moyens qui font la spécificité de ce medium. En photographie, elle crée des images hybrides, énigmatiques et hypnotiques, hors du temps et au plus proche du ressentir. « Ce qu’elle convie à chaque instant est avant tout l’expérience du regard qui doute, relance à ses franges, se prend les pieds dans le tapis de l’invisible, cet insaisissable à quoi il faut, malgré tout, donner une forme, et donc une sorte de vérité. »
[Extrait] Léa Bismuth, Anaïs Boudot en son château intérieur, février 2017
Patrick Van Caeckenbergh porte un regard singulier sur l'existence à travers ses oeuvres :
rigoureusement construites, sensibles, poétiques et souvent surréalistes, elles questionnent autant qu’elles dérident ou dérangent. Dada dans l’âme, l’artiste s’amuse et endosse tour à tour les rôles d’anthropologue, généalogiste, biologiste et naturaliste pour mieux approcher l’intime et l’universel. S’il a longtemps travaillé sur le corps, le nomadisme ou le tri encyclopédique, le génie flamand se plaît à reprendre ses réflexions pour en provoquer de nouvelles : présentant un terrier transformé en gîte pour la pensée, une maison en pain d'épices, un ciel suspendu ou un abri précaire dans lequel il s’installa réellement des années durant, Patrick Van Caeckenbergh nous offre alors, le temps de sa mise à nu, une véritable invitation à la rêverie et un grand bol d’air frais.