Dans l’installation, les spectateurs sont invités à se tenir entre deux grands écrans de projection qui se font face. Ces deux projections, comme deux tableaux du paysage, créent une interaction entre deux états : celui du passage d’un porte-avions et celui d’un tsunami. Le porte-avions Liaoning abrite un groupe de marins et il fonctionne de manière ordonnée et organisée. Il représente l’autonomie militaire pour la Chine, mais s’inscrit également dans la double contradiction que je souhaite explorer entre le rapport au temps et la relation individu-collectif. 

Le tsunami est aussi une autre incarnation d’une force collective. Lorsqu’un tremblement de terre se produit au fond de la mer, la dynamique de l’onde de choc provoque un soulèvement violent de la mer, créant une vague physique extrêmement destructrice. En associant l’image du porte-avions à celle du tsunami, j’ai voulu créer une installation qui représente ce conflit entre l’individuel et le collectif, entre les forces créées par l’homme et les forces naturelles, entre un ordre autonome efficace et un ordre sans autonomie.