Entre performance, film de fiction et expérience cinématographique, Quartz montre la dérive de jeunes adolescents dans un souterrain évoquant les grottes de l'art pariétal. Par leur corps, leurs gestes et le rapport à leur téléphone portable, transparaît leur désir de produire et de faire images, questionnant ainsi, de façon métaphorique, la découverte de l’Image par les premiers hommes.

Issu d’une expérimentation en collaboration avec des adolescents des Hauts-de-France non professionnels et tourné dans des lieux parfois inaccessibles au public, le film oscille entre un réalisme assumé et un sentiment d’irréalité. A l’instar du souterrain de plus en plus composite, la musique évolue au gré de leur avancée et apparaît comme un écho lointain qui attire les personnages dans les profondeurs. Basée sur un système euclidien rappelant les fréquences de résonance du quartz, à-mi chemin entre analogique et numérique, la bande sonore donne sa temporalité au film alors que les sens se dérèglent.

Tourné juste avant la crise sanitaire liée au COVID-19 en 2020, le film anticipe l’épreuve du confinement imposé à la population mondiale et met en scène des personnages entre lutte et résilience ; comment faire corps et communauté au travers de l’épreuve ?