Looping the Loop (boucler la boucle) est le fruit d'une collaboration avec Dinozord, un jeune danseur contemporain de Kinshasa (République démocratique du Congo). Le film s'appuie sur son background hip-hop pour dessiner un «portrait» dansant qui retrace les racines de cette forme de danse transhistorique et transnationale. Ce travail s'intéresse également à des formes de danse de divertissement plus anciennes, de Broadway à Hollywood, ainsi qu'à la danse traditionnelle africaine. Filmé devant un écran bleu, le portrait offre une image du Congo d'aujourd'hui, un pays qui suit l'évolution de la culture populaire et qui souhaite y participer, voire dicter une tendance capable de dépasser les frontières nationales et continentales. Présentée comme une installation, cette projection vidéo à taille humaine est accompagnée d'une grande photographie issue d'un film du réalisateur congolais Petna Katondolo, dont le reportage sur l'influence des états-Unis au Congo réalisé pour Metropolistv (Pays-Bas) constitue une source d'inspiration de ce projet. La photo est tirée de quelques scènes tournées par le réalisateur à l'occasion d'un festival cinématographique de dix jours organisé à Goma, à l'est de la République démocratique du Congo, en octobre 2008. Ce festival, qui a eu lieu en même temps qu'un conflit soutenu par des acteurs internationaux intéressés par les ressources naturelles de la région, s'est conclu par un concours de danse suivi par plusieurs milliers de spectateurs locaux et de personnes déplaceés par la guerre.