Nina - Installation de Marikel Lahana
Nina
De Marikel Lahana, installation 2010
Il s’agit d’un travail de portrait (Nina Roberts, actrice de porno) au rendu photographique mêlant réalité d’une prise de vue et création virtuelle. Il s’agit de réaliser une image que la simple prise de vue photographique conventionnelle ne serait pas en mesure de créer mais dont le rendu des matériaux et textures réalisés en post-production (et qui aura été effectuée par hybridation de technique 2D & 3D sous Photoshop et 3DSmax) se voudra à la lisière du réalisme et de l’irréel.
Il s’agit de rendre compte d’un monde non pas tel qu’il est mais tel qu’il est ressenti par la personne que je portraiture. Un monde ou le potentiel de violence serait visuellement perceptible.
Le rendu formel s’envisage pour l’heure sous la forme sous la forme de 5 tirages translucides sur Duratrans contrecollés sous diasec finition brillante et montés sur une structure permettant un retro-éclairage de l’image via une feuille électroluminescente (EL : La technologie électroluminescente (EL) consiste à appliquer plusieurs couches de matériaux conducteurs ou émetteurs de lumières) contrecollée sur DIBOND .
Je souhaite créer pour chacune des mises en scène, un objet autonome, un dispositif qui intègre sa propre mise en lumière. La saisie photographique n’étant au fond qu’une
La disposition finale des 5 images s’envisage pour l’heure en constellation. Chaque image aura une taille différente
1. Portrait d’une jeune femme à la scie» ou l’on retrouve Nina Roberts, encapuchée dans ses vêtements du quotidien , une scie à la main et dans un décors de ville complètement recréé numériquement sur ordinateur ou quelques éléments urbain seront constitués d’une multitude d’objets agressifs et violents. L’image serait une ville mono-matière de métal ou de béton sombre et hostile. Elle retranscrira sa peur de se faire accoster avec insistance lorsqu’elle se risque au dehors. Un vent de poussière grise géré par des particules 3D embaumera la scène.
2. La photographie présentera Nina assise sur des toilettes transparents dont la cuve suspendue contient deux poissons rouges. L’univers est glauque et l’éclairage au néon renforcera cette atmosphère. Nina sera en train de se piquer au niveau d’un de ses tatouages, non pas avec une seringue mais avec un crayon de couleur. Le sol sera recouvert en partie du reste de la boîte des crayons.
3. Double portrait de Nina se tenant elle même dans les bras. Cette prise de vue nécessite un soin particulier.
4. Un grand ascenseur métallique. Vomi sur un des pans de mur en acier. Nina semble sortir du cadre dans lapartie inférieure dans un mouvement de chute. Seule la partie supérieure du visage et ses cheveux s’intègrent àl’image.
5. Cette dernière image évoque également son rapport à la nourriture. Nina est emballée complètement dans un film alimentaire translucide. Telle un cocon de chenille, seule une petite main semble vouloir s’extraire péniblement (permettant au modèle de respirer pendant la prise de vue). Le décor sera également et complètement Post production 2D et 3D compositing.
This piece is installed in the recess of a room, in the corner opposite where the visitor comes in. It is a series of photographic images: a portrait in the form of a constellation of a one and unique young woman, Nina. The images are presented in the form of black and white prints under opal Diasec, with fine electro-luminous back lighting, encapsulated in a discreet frame. Nina Roberts is an ex-porn star, anorexic, bulimic and coming out of a long period of drug addiction. I caught her in this change of life that influences and takes over her changing body. A body CASE – a body SCREEN The physical proposal resembles on the surface a post-documentary vision. Even if the image documents, it does not give itself up easily in an excess of the visual. My photographs try to render what goes beyond this body. The work plays on the border of the image: between presentation, fiction, composite image and snapshot. Nina is a constructed body, an image that has become little by little a fiction of herself. A body which, in its overexposure, has became a stranger and that she tries to tame: notably by abandoning the hair extensions, a characteristic female feature which marked her entrance into the pornographic world, a capillary cage now past, and which ends a period of her life. The photography is grainy, trembling and hesitant; it insists on the truth of a body by avoiding the glamour and sexy overtones with which it is nevertheless imbued.
Oeuvres de Marikel Lahana produites par Le Fresnoy :
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